
À l’issue de l’atelier de haut niveau OMVS – UGIH, tenu les 17 et 18 juin 2025 à Diama sous le thème « Bassin du fleuve Sénégal : espace d’opportunités pour la résilience climatique, l’emploi et l’innovation », Ibrahima Baba Sall, Président du Réseau du Bassin du Fleuve Sénégal, a livré une déclaration marquante. Il y souligne que le bassin est à un « tournant stratégique de son histoire » face aux bouleversements climatiques, aux attentes sociales et à la nécessité d’une économie verte et inclusive, tout en appelant à une action immédiate.
Un constat et des recommandations ambitieuses
Les quatre sessions de travail ont débouché sur une feuille de route réaliste pour renforcer la résilience climatique, stimuler l’innovation locale, créer des emplois et assurer une coopération régionale efficace. « La prévention des inondations ne peut plus être pensée de manière réactive. Elle doit désormais s’ancrer dans une logique d’anticipation, de planification territoriale et de responsabilisation communautaire », insiste Ibrahima Baba Sall. Il préconise des mesures concrètes : renforcer la cartographie des aléas, étendre les digues de protection, promouvoir les zones d’épandage et impliquer les communautés via une sensibilisation ciblée.
Sur l’innovation, il met en avant « la maîtrise des données comme un enjeu de souveraineté locale ». L’interconnexion des systèmes d’information, le suivi rigoureux des usages de l’eau et le renforcement de la Régie de Gestion Concertée (RGC) sont jugés essentiels pour une gestion transparente et équitable.
Un changement d’échelle financière
Financièrement, le Président appelle à « changer d’échelle ». Le Plan d’Investissements Climatiques 2033 de l’OMVS doit s’appuyer sur des partenariats solides avec les bailleurs internationaux, mais aussi sur des mécanismes domestiques innovants impliquant le secteur public, privé et les collectivités territoriales. « Le développement ne peut plus attendre », souligne-t-il.
L’emploi au cœur des priorités
L’emploi, notamment pour la jeunesse et les femmes, est identifié comme « la clé de voûte de notre stabilité et de notre prospérité ». Ibrahima Baba Sall propose de développer des filières vertes : métiers du digital, transformation du typha, agriculture durable, écotourisme, gestion des déchets, etc. Cela nécessite « un investissement massif dans le capital humain, un cadre incitatif pour les entrepreneurs, et un partenariat assumé avec le secteur privé ».
Un appel à l’action immédiate
« Face à ces urgences, l’immobilisme n’est plus une option », affirme-t-il. Il recommande la création d’un « comité de suivi opérationnel, multipartite et indépendant », chargé d’élaborer un plan d’action, de définir des indicateurs de résultats et de produire un rapport annuel. Le Réseau du Bassin du Fleuve Sénégal s’engage à mobiliser ses membres, faciliter la concertation et porter la voix des territoires.
« Diama 2025 ne doit pas être un simple atelier de plus, mais un point de bascule. Un moment fondateur », déclare Ibrahima Baba Sall. Il conclut avec un appel solennel : « Ensemble, engageons-nous pour un bassin plus résilient, plus juste et plus prospère. »
1 Commentaires
Bara
En Juin, 2025 (21:00 PM)Radar
En Juin, 2025 (21:46 PM)Reply_author
En Juin, 2025 (22:54 PM)Tu n es ni éduquer ni instruit le bassin tu réseau du bassin regroupe des acteurs de développement au niveau des 4 pays à savoir le mali la Mauritanie la Guinée et le Sénégal moi je suis membres de cette organisation depuis 2017 elle est là plus grande faîtière de l espace uemoa
J ai pitié de s personnes qui n apporté aucune contribution pour soutenir les populations les états
Si tu n étais pas minable tu peux demander à être membre et on allait accepter
Reply_author
En Juin, 2025 (20:23 PM)Paourtant il ne fait que donner de pertinentesque propositions à l omvs le parti doit se déparasiter d idiots comme toi tu es nul
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